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Notre lettre au cardinal Sarah

On trouvera ci-après le texte de la lettre qui a été envoyée au Cardinal Sarah le jour de la Toussaint 2016, et les indications pour les prêtres qui veulent la signer.

En la solennité de la Toussaint 2016

A Son Eminence le Cardinal Robert Sarah
Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin
et la discipline des sacrements
Palazzo delle Congregazioni,
Piazza Pio XII, 10
00193 Roma,

 

Eminence,

A différentes reprises et encore récemment dans l’entretien que vous avez accordé à Famille Chrétienne, vous avez abordé la question des traductions liturgiques. Nous, prêtres francophones, nous vous en remercions respectueusement et chaleureusement.

Car nous souffrons d’être obligés, dans notre ministère, d’utiliser des traductions que votre antéprédécesseur, son Éminence le Cardinal Arinze, avait qualifiées d’idéologisées dans un entretien publié dans L’Homme Nouveau.

Comme prêtres, nous sommes particulièrement sensibles au fait que la version actuelle du missel en français atténue systématiquement la différence entre le rapport du prêtre au sacrifice et celui des fidèles. Nous pensons que l’état d’esprit qui a conduit à cette aliénation du texte latin est pour beaucoup dans la crise des vocations.

Nous saluons les efforts de votre Congrégation pour que nous ayons rapidement une traduction française du missel respectueuse des normes de l’instruction Liturgiam Authenticam et de l’enseignement de Benoît XVI, que les traductions liturgiques ne sont pas le lieu de l’adaptation : il en va de l’unité du rite romain. Que tous vos collaborateurs reçoivent l’expression de notre gratitude.

Nous vous prions, Eminence, d’accepter l’expression de tous nos sentiments filiaux


Un groupe de prêtres francophones

 

Les prêtres qui veulent se joindre aux signataires doivent suivre la démarche suivante.

1) Copier-coller le texte de la lettre sur un fichier ;

2) Indiquer leurs titre, nom, prénom, fonction, et s'ils acceptent que leur nom figure sur ce blog ;

3) Imprimer et signer le document ;

4) Joindre une photocopie de leur celebret (a),

5) Envoyer le tout à

Monsieur l'abbé Bernard Pellabeuf - 49 Bis rue Parmentier - 49000  ANGERS

Tout sera envoyé au Cardinal à Noël 2016

 

(a) Qu'on nous pardonne cette précaution : il s'agit d'empêcher que quelqu'un se fasse passer pour un prêtre qui n'aurait pas envie de signer. Toutefois, pour les envois groupés, un seul celebret est requis, celui qui envoie son celebret se portant garant pour les autres.

Commentaires

  • je suis d'accord avec vous

  • Si la traduction en français ne vous convient pas vous n'avez qu'à célébrer en latin.

    Notre réponse : ce n'est pas si simple. D'abord beaucoup d'évêques et une grand partie du clergé pensent qu'il est "mauvais pour le peuple de prier habituellement dans une langue liturgique différente de la langue des autres usages quotidiens" et pensent que c'est un péché que de faire prier les laïcs en latin. De là vient que les laïcs eux-mêmes en viennent à harceler les prêtres qui voudraient remettre un peu de latin dans la liturgie paroissiale.
    En plus, même si l'on avait la possibilité de prier librement en latin, ce ne serait pas une raison de se désintéresser du sort de ceux qui n'ont pas cette chance : pouvons-nous supporter que nos frères soient trompés dans leur foi ?
    Abbé BP

  • Mon commentaire, Monsieur l'Abbé, été volontairement provocateur.
    Pourtant, ceux qui refusent le grégorien et le latin sont généralement les thuriféraires du concile de V II alors que sacrosanctum concilium dispose que "L’Église reconnaît dans le chant grégorien le chant propre de la liturgie romaine ; c’est donc lui qui, dans les actions liturgiques, toutes choses égales d’ailleurs, doit occuper la première place. " et que "L’usage de la langue latine, sauf droit particulier, sera conservé dans les rites latins " ou encore "On veillera cependant à ce que les fidèles puissent dire ou chanter ensemble, en langue latine, aussi les parties de l’ordinaire de la messe qui leur reviennent."
    En plus, comme il n'y a plus de latinistes, les prêtres ne pourraient pas inventer grand'chose et seraient obligés de s'en tenir au Missel !
    Il me semble pourtant certain que tous les catholiques devraient avoir le droit d'assister à la Ste Messe célébrée comme elle devrait l'être selon les normes qui nous sont données par l'Eglise (même en français...)
    Comment suivre une Messe dans le recueillement et la prière si l'on est surpris à chaque instant par les "agissements" les inventions et les oublis (volontaires ou non) du célébrant ?
    Bref, je ne comprends pas ce rejet du Missel et de sa présentation générale.
    Signé : une brebis qui n'a pas ouï la Messe en latin depuis de nombreuses années.

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