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Une amélioration dans la nouvelle traduction de la Bible.

La difficulté d’une traduction liturgique de la Bible, dont les textes originaux, hébreux et grecs, sont plus éloignés du français que ne l’est le latin, fait qu’on n’atteindra jamais la perfection. Toutefois on peut signaler une amélioration évidente.

Relevons quelques passages de l’ancienne traduction liturgique de la Bible.
Quand on demande à Jésus : « Tu es donc le Fils de Dieu ? », Il répond : « C’est vous qui dites que je le suis. » (Lc 22, 70)
De même, quand le Grand Prêtre Lui demande : « Je t’adjure, par le Dieu Vivant, de nous dire si tu es le Messie, le Fils de Dieu », Il répond : « C’est toi qui l’as dit. » (Mt 26, 63s)
Et encore, quand Pilate demande : « Alors, tu es roi ? » Jésus répond : « C’est toi qui dis que je suis roi. » (Jn 18, 37)
Et enfin en Saint Marc, Pilate demande « Es-tu le roi des Juifs ? » et Jésus lui répond : « C’est toi qui le dis. » (15, 2)

Ces traductions des réponses de Jésus sont mauvaises, car elles sont en contradiction avec le contexte. Quand on dit en français « C’est toi qui le dis », cela sous-entend : « moi, je ne le dis pas » ; on est en désaccord avec ce qui a été affirmé. Ces traductions laissent donc penser que Jésus a nié être le Fils de Dieu ou être roi. Mais s’il l’avait nié, il n’aurait pas été condamné, puisque ce sont justement ces affirmations qui ont été le motif de sa condamnation. On attendrait donc plutôt une formule du genre : « C’est comme tu dis » ou « Tu le dis toi-même. »
Qu’une telle faute ait été répétée plusieurs fois montre une intention du traducteur, qui n’est sans doute pas innocente. On ne peut s’empêcher de faire le rapprochement avec des théories en vogue au moment où cette traduction a été faite, que Jésus aurait ignoré qu’Il était Dieu !

C’est donc avec soulagement qu’on a trouvé, dans la nouvelle traduction liturgique officielle, la phrase suivante, en Saint Luc : « Vous dites vous-mêmes que Je le suis. »
Cependant on lit des formules moins nettes, en Saint Matthieu : « C’est toi-même qui l’as dit. » Et en Saint Jean, à Pilate : « C’est toi-même qui dis que Je suis roi. » Enfin en Saint Jean : « C’est toi-même qui le dis. »
Toutefois même dans ces formulations, l’erreur est à peu près effacée.

Cela nous montre les améliorations qu'on est en droit d'attendre pour la future traduction du missel.

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